Le poste d’aiguillage de Juvisy.
© Isabelle Artiguenave / CAUE 91
Simple cabane en planches située dès 1841 à la
bifurcation des voies de la ligne de Paris à Corbeil et de celles de
Paris à Orléans, la gare de Juvisy est rapidement devenue, dès la fin du
XIXe siècle, l'un des principaux nœuds ferroviaires de la banlieue
parisienne. La densité de circulation et les échanges inter-réseaux
qu'elle génère conduisent dès 1884 à la création d'une gare de triage
(sur le territoire d'Athis-Mons), dont l'importance lui vaut sur les
cartes postales du début du XXe siècle l'épithète de « plus grande gare
du monde ».
Au carrefour des voies du Paris-Orléans, du
Paris-Lyon-Méditerranée, de la Grande Ceinture, mais aussi de la Seine
et de la Route Nationale 7, son activité a un impact considérable sur le
développement des communes environnantes.
Son triage, amélioré
au fil des années pour faire face à l'extension constante du trafic
(signalisation, aiguillage, électrification des voies, etc.), est
complètement anéanti lors du bombardement du 18 avril 1944. Cette nuit
là, plus de 1000 tonnes de bombes sont larguées par la Royal Air Force
sur la gare et ses abords pour préparer le débarquement du 6 juin et
retarder l'envoi de renforts allemands en Normandie.
À la
Libération, la gare se spécialise dans le trafic accéléré de
marchandises, mais ne retrouve plus son rôle d'avant-guerre. En 1986,
l'activité de triage est même abandonnée.
Dotée d'un vaste poste
d'aiguillage moderne (en 1983), elle reste néanmoins l'une des gares les
plus actives de France, 4ème gare d'Ile-de-France en nombre de
voyageurs « entrants » (hors gares parisiennes et après la Défense,
Argenteuil et Nanterre Université). Elle constitue le seul point de
connexion entre les lignes RER C et D qui desservent Paris depuis
l'Essonne et le Val de Marne. 68500 voyageurs (en moyenne) passent tous
les jours par cette gare.
Toutefois, en dépit des améliorations
sans cesse apportées au service et à la gestion du trafic, de nombreux
dysfonctionnements liés notamment à la répartition des flux de voyageurs
à l'intérieur de la gare, à l'éclatement des gares routières et du
stationnement, ainsi qu'aux difficultés d'accès et de circulation aux
abords de la gare, ont pu être identifiés.
Pôle d'échanges
multimodal de premier plan entre les trains, les bus, les taxis, les
voitures particulières, les deux-roues et les piétons, son aménagement
actuel n'est plus à même de répondre aux enjeux des déplacements en
région parisienne, où la mise en réseau des modes de transport
(notamment collectifs) deviennent une priorité face au règne de la
voiture particulière. Pour relever ces défis, un projet de réaménagement
a été engagé. Il devra notamment préparer la venue du futur tramway
Villejuif / Juvisy (qui la reliera directement aux pôles d'Orly –
Rungis), améliorer le passage en gare des usagers (services, confort),
comme la fluidité et la sûreté des correspondances, et engager une
requalification globale des quartiers limitrophes (circulation, espaces
publics, habitat…).
01/ La « Fourche de Juvisy »
Gare de Juvisy : accès entre-voies, quartier Pasteur.
© Isabelle Artiguenave / CAUE 91
« Juvisy-sur-Orge : la plus grande gare du monde ».
Cette épithète pour le moins flatteuse apparaît sur plusieurs cartes
postales consacrées à la gare de Juvisy-sur-Orge au début du XXe siècle.
D'abord simple bâtisse en planches édifiée dès 1841 à la bifurcation
des voies de la ligne Paris-Corbeil – ouverte en 1840 – et de celles de
Paris à Orléans, la gare de Juvisy-sur-Orge est rapidement devenue un
nœud ferroviaire incontournable en banlieue parisienne. Forte de ses
68500 voyageurs par jour en gare (chiffres de l'année 2000), elle
constitue encore aujourd'hui l'une des gares les plus actives et
modernes de France, 4ème gare d'Ile-de-France en terme d'« entrants »
(hors gares parisiennes et après la Défense, Argenteuil et Nanterre
Université).
C'est le 17 septembre 1840 que fut inaugurée
officiellement par la Compagnie du chemin de fer Paris-Orléans (le «
P.O. ») une première section de la ligne reliant Paris à Orléans entre «
l'Embarcadère du Jardin des Plantes » (la gare de Paris-Austerlitz
actuelle) et Corbeil. Cinq stations intermédiaires jalonnent le parcours
: Choisy-le-Roi, Ablon, Châtillon, Ris et Evry. Juvisy n'est alors
desservie que par une simple halte, au port de Châtillon, édifiée au
milieu des champs, en bordure de Seine, à un kilomètre environ des
premières maisons (approximativement à l'emplacement de la gare actuelle
de Viry-Châtillon).
La Fourche de Juvisy, années 50.
© Maison de Banlieue et de l’Architecture
Le
2 mai 1843, la compagnie inaugure le prolongement de son chemin de fer
jusqu'à Orléans. La « Fourche de Juvisy », point de bifurcation des
lignes d'Orléans et de Corbeil, prend dès lors toute son importance.
Depuis le mois d'octobre 1841, des travaux s'y poursuivent pour
l'établissement d'une gare et d'un parc à bestiaux. Bien que les
installations ne soient pas encore prêtes, les convois s'y arrêtent
officiellement le 10 juin 1843, à l'occasion de la mise en vigueur du
service définitif de la ligne d'Orléans.
L'importance de la
nouvelle station se confirme rapidement : un mois après son ouverture,
le premier receveur (chef de gare), M. Duminy, donne sa démission sous
prétexte que le travail est « au-dessus de ses forces » ! En 1846-47, un
solide bâtiment de meulière et de brique remplace la petite baraque en
bois initialement construite.
L'activité reste toutefois
relativement faible jusqu'au début des années 1860. Il faut attendre en
effet la cession par le « P.O. » à la Compagnie du
Paris-Lyon-Méditerranée (le « P.L.M. ») du tronçon Juvisy – Corbeil
(1857), pour que se développe véritablement le trafic ferroviaire en
gare de Juvisy. Les voies des deux lignes, d'abord distinctes, sont
raccordées en 1864 avec la construction du pont de Lyon entre les deux
rives de la Seine (les lignes sont de chaque côté du fleuve), et une
gare de marchandises est aménagée pour permettre la manœuvre des wagons
et les transbordements d'un réseau à l'autre. C'est l'embryon d'une
véritable gare de triage, dont les installations s'étendent
principalement sur la commune d'Athis-Mons, faute de place sur le
territoire de Juvisy.
Le pont de Lyon.
© Isabelle Artiguenave / CAUE 91
Naissance d'un paysage de banlieue
Cette
gare de triage ne voit officiellement le jour à Juvisy que dans les
années 1880, en relation avec la construction du chemin de fer de la
Grande Ceinture, dont l'une des fonctions est de relier directement les
principaux triages de la région parisienne sans passer par la capitale.
Construite
par sections à partir de 1877, la ligne de Grande Ceinture ouvre une
première section en Essonne (partie centrale de la Seine-et-Oise à
l'époque) entre Juvisy et Versailles, le 1er mai 1883. À compter de ce
jour, les échanges de marchandises entre réseaux se font par cette voie.
Seule la ligne du Paris-Orléans échappe provisoirement à la règle du
fait de l'absence d'installations adéquates, en l'occurrence le triage
de Juvisy, qui ne sera pleinement opérationnel qu'au 1er septembre 1884.
La
gare de Juvisy connaît alors un développement considérable et devient
un facteur clef du développement urbain et démographique des communes
environnantes. Une zone industrielle s'implante à proximité, sur les
bords de Seine. Le paysage rural se transforme sous l'effet des
constructions de lotissements cheminots et ouvriers, comme le Cottage
d'Athis, à Athis-Mons, réalisé en 1895 par la Compagnie du chemin de fer
d'Orléans pour loger 350 cheminots travaillant à proximité. Un nouveau
paysage de banlieue commence à apparaître.
02/ « La plus grande gare du monde »
Quais de la gare en 1914.
© Maison de Banlieue et de l’Architecture
Pour
répondre à l'évolution rapide du trafic, de nombreuses transformations
sont également nécessaires. Dès 1899-1900, la Compagnie du « P.O. »
décide de perfectionner l'outillage de ses grandes gares et d'augmenter
leurs installations, opérations dont bénéficie en priorité le triage de
Juvisy. De même, en 1903, le tronçon Paris-Juvisy est électrifié par un
troisième rail.
Mais cette ligne est très vite saturée : il passe
sur chacune des deux voies 80 trains par jour (voyageurs et
marchandises). Il faut donc doubler les voies, ce qui est fait en 1904.
En 1907, le nombre journalier de trains circulant entre Paris et Juvisy
est de 230, dont 128 trains de banlieue. Les temps de trajet
s'améliorent : Juvisy-Paris « direct » passe de 31 à 20 minutes.
Devenue
inadaptée, la gare est démolie, puis reconstruite telle qu'on la
connaît actuellement avec sa tour de l'horloge et ses souterrains
(1907).
À cette époque, son activité et son triage lui valent le
titre flatteur de « plus grande gare du monde », mention que l'on
retrouve sur plusieurs cartes postales du début du XXe siècle.
Progressivement, de nombreux progrès sont réalisés : amélioration de la
signalisation, création de nombreux postes d'aiguillages,
électrification des voies, etc. Les services aux voyageurs se
développent et le nombre de cheminots ne cesse d'augmenter pour
s'occuper de l'aiguillage, du triage, des services de l'équipement
(entretien des voies, des bâtiments, installations électriques), ou du
matériel (surveillance et réparation des wagons de marchandises). Sans
oublier les agents conducteurs des trains.
Bombardement du 18 avril 1944 sur le Val d’Athis, avec la gare de triage au deuxième plan.
© Maison de Banlieue et de l’Architecture
Le bombardement du 18 avril 1944
Mais
pour beaucoup de Juvisiens et d'Athégiens, de cheminots ayant travaillé
sur ce site, l'histoire de cette gare est également marquée par la
période tragique de la seconde guerre mondiale et le bombardement de
Juvisy-triage dans la nuit du 17 au 18 avril 1944. Pour préparer le
débarquement du 6 juin, les Alliés décident en effet de détruire les
principales voies de communication pouvant permettre l'envoi de renforts
allemands vers les plages de Normandie. En cinq vagues successives,
plus de mille tonnes de bombes sont larguées cette nuit là par la Royal
Air Force sur la gare de triage de Juvisy et ses abords.
125
personnes sur Juvisy et 267 sur Athis-Mons trouvent la mort durant
l'attaque. Le quartier du Val d'Athis est dévasté. Le nom des cheminots
disparus est encore inscrit sur une stèle en gare-voyageurs…
Le
complexe ferroviaire de Juvisy est détruit en presque totalité : seule
la gare proprement dite échappe aux dévastations. Les dégâts matériels
sont considérables. 47,2 kilomètres de voies sont détruits. Le triage
est anéanti. La signalisation électrique, les circuits téléphoniques,
les installations caténaires, les canalisations hydrauliques ont
disparu. Les wagons sont disloqués, éventrés, empilés les uns sur les
autres, souvent brûlés. Plusieurs postes d'aiguillage sont rasés. Le
bureau du Chef de Circulation, la lampisterie, les halles de
transbordement, l'atelier du service électrique, le poste de commande
des sous-stations et l'Entretien sont détruits. Le Dépôt est lui aussi
très touché.
Entièrement repensé, le nouveau triage de Juvisy ne
sera rouvert à une exploitation partielle qu'à partir du 1er juillet
1946. Juvisy se spécialise alors dans le trafic accéléré de
marchandises, mais sans retrouver son rôle d'avant-guerre. En 1986,
l'activité de triage est abandonnée. Seul le fret de marchandises
transmises par Villeneuve-Saint-Georges et Le Bourget, les deux gros
centres de la Région parisienne, est conservé.
03/ Carrefour capital de la banlieue parisienne
Le poste d’aiguillage.
© Isabelle Artiguenave / CAUE 91
Cependant,
si aujourd'hui l'activité de triage n'existe plus à Juvisy, cette gare
n'en reste pas moins un nœud ferroviaire très actif, où la densité de
circulation et l'importance des échanges inter-réseaux ont nécessité la
mise en service en 1983 d'un vaste poste d'aiguillage moderne, dont
l'architecture caractéristique ne passe pas inaperçue.
Juvisy est
en effet un des carrefours-clefs du dispositif de transport de la
région parisienne. Située à 19 kilomètres de Paris-Austerlitz (RER C) et
21 de Paris-Lyon (RER D), la gare de Juvisy a toujours bénéficié d'une
excellente desserte avec la capitale. Elle constitue de plus le seul
point de connexion entre les lignes RER C et D qui desservent Paris
depuis l'Essonne et le Val de Marne. C'est également le noeud de
convergence de trois itinéraires particulièrement fréquentés : la
radiale Paris - Bordeaux, la Grande Ceinture (dont le service voyageurs
est fermé en 1938, à l'exception du tronçon Juvisy-Versailles), et
l'artère Villeneuve-Saint-Georges – Corbeil – Melun. Aux heures de
pointe du matin (entre 7 h 30 et 8 h 30), on dénombre 58 arrêts de
trains (RER C et D). Environ 1000 trains et 1300 bus (19 lignes de bus
de correspondance) passent par cette gare tous les jours.
Pour
les correspondances effectuées dans la gare, les flux de voyageurs le
matin en destination de Corbeil – Evry vers Paris-Austerlitz et la ligne
C du RER sont sans aucun doute les plus importants. 80 % des usagers «
entrants » et « sortants » proviennent d'un périmètre d'environ un
kilomètre autour de la gare (63 % des usagers ont pour destination
principale Paris). Le matin, les modes d'accès à la gare sont
relativement équilibrés puisque 36,3 % viennent par le bus, 32,1 % à
pied, 30,8 % utilisent la voiture particulière.
Plan de circulation.
© Maison de Banlieue et de l’Architecture
Une gare complexe
Pour
ces voyageurs, l'accès à la gare et les déplacements à l'intérieur de
son enceinte ne sont pas toujours aisés, ni agréables. Certes, ils ont
l'habitude des guichets où ils achètent régulièrement leur titre de
transport, du trajet qu'ils effectuent du portillon d'entrée jusqu'au
quai. Ils connaissent les rames de banlieue « Inox » - les « petits gris
» comme disent certains habitués - et les rames à deux niveaux. Mais
ils savent aussi que beaucoup de monde fréquente la gare, qu'à certaines
heures la circulation à ses abords est un véritable parcours du
combattant et que les déambulations dans le souterrain peuvent être
parfois extrêmement difficiles… Point d'accès au réseau ferré
Ile-de-France (RER C et D), noeud de correspondance ferroviaire, cette
gare est en effet un pôle d'échanges multimodal de premier plan entre
les trains, les bus, les taxis, les voitures particulières, les
deux-roues et les piétons.
Cette multiplicité des dessertes et
des accès, mixité des trafics et des flux, en font une gare complexe,
nécessitant aujourd'hui un réaménagement global, plus conforme aux
besoins actuels et à venir des usagers.
En
effet, bien des améliorations ont été apportées pour le confort des
voyageurs depuis le début du XXe siècle : construction du pont supérieur
sur les voies, élargissement des souterrains et des escaliers d'accès
aux quais, construction de salles d'attente et agrandissement des abris,
création d'une salle souterraine médiane, mise en place de guichets de
délivrance des billets côté mairie (la gare comprend trois accès)...
Cependant, le fonctionnement et l'aménagement actuels de la gare
semblent aujourd'hui inadaptés à l'évolution du trafic et des modes de
déplacements : la mauvaise répartition des flux voyageurs à l'intérieur
de la gare, le positionnement éclaté des gares routières et des parcs de
stationnement, et la congestion des voiries limitrophes due à
l'augmentation de la circulation automobile font partie des
dysfonctionnements les plus critiques.
04/ Le réaménagement du pôle d'échanges multimodal
Pont-route franchissant les voies.
© Isabelle Artiguenave / CAUE 91
Pour
repenser le fonctionnement global de ce pôle d'échanges multimodal
incontournable en banlieue parisienne, un projet de réaménagement a donc
été inscrit au Contrat de Plan Etat/Région 2000-2006.
L'objectif
de ces aménagements est de permettre aux usagers de mieux vivre leur
passage en gare, par des gains de temps dans les accès et les transits,
de bénéficier d'une fluidité améliorée sur l'ensemble du site, de
correspondances routières / futur tramway / gare ferroviaire plus sûres,
et d'une amélioration de l'offre de services (amélioration de
l'information, du confort).
Le projet visera en priorité à
faciliter l'accès aux transports collectifs et diminuer l'usage de la
voiture particulière en milieu urbain. Il devra en outre préparer la
venue du futur tramway Villejuif / Juvisy, qui reliera directement la
gare de Juvisy aux pôles d'activités d'Orly et Rungis. Ce réaménagement
touchera l'ensemble des quartiers limitrophes et aura des répercutions
aussi bien sur la circulation, l'amélioration des espaces publics, que
sur la réhabilitation de l'habitat dégradé aux abords de la gare.
Dans
le projet présenté à la concertation avec les habitants, plusieurs
éléments faisaient partie de la réflexion. Outre la réservation des
installations du terminus tramway Villejuif/Juvisy, un regroupement en
un ou deux points (maximum) des terminus bus a été proposé. La création
d'un nouveau bâtiment voyageurs doit permettre d'améliorer le
fonctionnement interne à la gare. Enfin, un nouveau pont de
franchissement du faisceau ferré, comportant notamment un site propre
pour les transports en commun, une voie pour les circulations douces
(vélos, rollers) et des trottoirs pour les piétons doit voir le jour au
nord du pont-route actuel (ce dernier laissant place à une passerelle
réservée aux circulations douces et personnes à mobilité réduite).
L’attente.
© Isabelle Artiguenave / CAUE 91
Une culture du déplacement
Ce
projet de réaménagement du pôle multimodal de Juvisy-sur-Orge, au même
titre que celui de Massy, s'inscrit dans l'évolution globale des modes
de vie des Franciliens, dont la liberté dépend de plus en plus de leurs
modes de déplacements – RER, automobile (moto) - entre fluidité,
encombrements, soucis de rapidité et de sûreté. Pour résider, pour
travailler, pour consommer, satisfaire ses loisirs ou se cultiver, l'«
usager » ou « voyageur » ne peut se passer désormais des transports
collectifs ou individuels. Métro, trains, routes, voies d'eau, aéroport,
pour « créer des liens », la ville se doit de se structurer en réseau.
Car être entre deux trains, calculer son temps, sa fatigue, sa
disponibilité, et jouer de multiples stratégies pour s'affranchir des
contraintes et multiples contrariétés que provoquent parfois
l'inadéquation de nos modes de transports avec l'évolution des
déplacements, constitue sans aucun doute désormais l'un des traits
majeurs de notre identité urbaine de banlieusards. La modernisation des
gares et autres réseaux de transport est donc un impératif
incontournable à l'aube d'un XXIe siècle placé sous le signe de
l'éclatement des territoires et des nouveaux modes de communication.